mardi 4 juin 2013

La "ruche qui dit oui" : des produits bio au prix du conventionnel ?

Acheter de bons produits locaux et faire des économies : le réseau "la Ruche qui dit oui" est une boutique en ligne de produits bios et/ou locaux. Une expérience qui fait des petits un peu partout en France : une alternative aux supermarchés et aux "drive" ?

Retrouvez notre article publié en septembre 2012 : la Ruche a bien grossi depuis !


A Bréquigny, quartier populaire, les effets de la crise commencent à se faire sérieusement sentir. «On constate que le pouvoir d'achat est mis à mal, s'alarme Serge Menez, directeur du centre social et culturel Aimé Césaire. Plus de 50% des demandes d'aide au logement sont liées à l'incapacité de payer ses factures.»

Hervé Delestre est producteur de fruits bios installé à Bruz. Il participe à La ruche qui dit oui, un système qui permet d'acheter par internet des produits locaux, une fois par semaine, livrés à la MJC Bréquigny. Des producteurs en tous genres font tourner cette boutique à mi-chemin entre le marché et l'AMAP : on commande ses produits quand on le désire (fruits & légumes, maison et jardin, viande, beauté et soins, café, pain...) et on paie à la livraison. «L'AMAP demande de payer six mois à l'avance. Ce n'est pas forcément la solution pour ce quartier, estime Serge. Ici tout est au détail, comme dans une épicerie».

Hervé donne des exemples de prix: 2,5€ la barquette de fraises bio, moins cher qu'en biocoop, mais équivalente aux prix de la grande distribution. «On peut se payer du bio au prix du conventionnel!» Le tout est commandé en début de semaine par internet (l'ergonomie du site est très bien faite !) pour être livré le vendredi, à la MJC.

Est-ce là un «effet de mode» ou les prémisses d'un nouveau modèle économique? «Difficile à dire, mais il faut reconnaître qu'en terme de volume, ça me prend du temps! Si la demande augmente, on pourrait trouver un équilibre.» Et puis, comme tout ce qui est bio, l'offre dépend du climat. Pas de tomates en hiver, ni de fraises en avril quand il fait un temps de cochon. «Mais il y a une pléthore de fruits et légumes produits en Bretagne à redécouvrir.» Amis du topinambour, bonjour!

CR

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